Dans le cadre de la restauration de l’église en 2020, la commune a souhaité rénover, en accord avec la sobriété de l’édifice, tout l’aménagement intérieur y compris l’autel.
Le démontage de l’autel du XIXème siècle a permis la découverte de la dalle de l’autel d’origine du XIIème siècle, si on se réfère à ses croix de consécration. Ceci a déterminé la dimension et le volume du nouvel autel placé face au peuple alors que l’original était adossé au mur de l’abside.
Le nouvel autel a été sculpté par le père Paul Royer, ancien curé de la paroisse, et Rébecca Lebœuf qui avaient déjà sculpté plusieurs autres autels dans des églises du secteur.
Le village a fêté ses 50 ans de fleurissement en 2018. C’est le fleurissement qui a donné un dynamisme au village et créé un esprit de collaboration et de fraternité. La sculpture de l’autel, pensée par Rebecca Leboeuf, voudrait laisser une trace visible de cette belle aventure qui se continue encore aujourd’hui.
Aussi le motif principal ce sont les quatre fleurs symbole du village fleuri.
Les 4 fleurs sont accompagnées de quelques autres :
-les épis de blé et l’œillette rappellent que le village vit principalement de l’agriculture.
-les deux chardons, hors du motif central, rappellent la pauvreté naturelle du sol champenois augmentée par les dégâts de la guerre 14-18 qui a meurtri le territoire, le village et l’église.
La croix recentre le motif et nous rappelle que toute œuvre humaine demande de l’engagement et que l’action on implique des difficultés et même des souffrances.
Mais c’est tout un chemin de vie, comme le suggèrent les feuilles qui s’enroulent autour de la croix.